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L’empire des Incas s’appelait Tahuantinsuyo : « les quatre régions ».  Sa capitale étant située à Cusco. Rayonnante de jour, sa Plaza de Armas revêt ses habits de gala quand la nuit tombe, avec son discret éclairage doré illuminant les belles arcades et les imposantes façades de la Cathédrale et de l’église Compañia de Jesus. Mais sous ces merveilles de l’architecture coloniale espagnole, on découvre rapidement les fondations incas, faites de pierres gigantesques, ayant résistées à tous les tremblements de terre. Le temple du Soleil – Korikancha – démontre ainsi la splendeur et la richesse de la culture inca.
A peine abandonne-t-on Cusco qu’on est déjà entouré d’une sorte de parc thématique inca avec des forteresses comme Sacsayhuaman, dont les pierres atteignent 9 m de hauteur et pèsent 350 tonnes, des monuments sacrés voués au culte comme Qenko, et les Bains de Tambomachay, un magnifique lieu de culte de l’eau.
La Vallée Sacrée des Incas, menant au Machu Picchu en bordant le Rio Urubamba, est un superbe décor naturel. Sur les flancs des montagnes descendent d’harmonieuses restanques incas. Pour peu qu’une odeur de pain cuit au four en terre séchée flotte dans l’atmosphère et que les plantations de maïs dansent sous le vent, il y a un avant-goût de paradis. Sous le bleu intense du ciel, viennent alors des villages pittoresques comme Pisac, Yucay ou Ollantaytambo, avec de remarquables palais incas tout autour, et de typiques marchés colorés proposant un bel artisanat.
Machu Picchu, est divin. Rarement dans le monde émane d’un lieu une telle énergie mystique. Est-ce la situation en éperon au dessus de la vallée ? Est-ce l’architecture ? Est-ce le livre d’histoire qui se lit à ciel ouvert ?  Est-ce cette cosmologie chère aux Andins ? Sans doute un peu de tout qui se mélange et fait de Machu Picchu une cité éternelle et un grand moment d’émotion.