Notre fondateur, Michel-Yves Labbé, est un doux dingue des Expos. Il les a toutes vécues depuis Vancouver en 1986 ! Il revient de Milan et nous fait part de son expérience. Le thème de l’Expo 2015 est : Alimentation du futur, comment nourrir le monde ? Du coup, on ne coupe pas au fil des pavillons nationaux à la kyrielle de bons sentiments et du politiquement correct qui est forcément écologique, bio et solidaire worldwide. A moins d’être ingénieur agronome on ne trouvera pas partout matière à s’enthousiasmer. La culture hydroponique ou les insectes en plat du jour peuvent ne pas enflammer l’imagination gustative… Ceci étant posé l’Expo, comme d’autres avant elle, vaut par son incroyable richesse architecturale. Les plus grands noms sont passés par là. D’autres moins connus mais d’une créativité méritoire ont bâti des pavillons étonnants. Sans oublier que Milan est une ville monumentale, splendide, vivante, gaie, pétillante comme le soda des Américanos dont la ville se veut la capitale. Conseil auquel ne pas déroger : Ajoutez à votre séjour au moins une journée entière pour la ville sans l’Expo. Après tout la Cène de Léonard de Vinci (récemment rénovée) est bien dans le thème du fooding.

Pour profiter au mieux de l’Expo quelques tuyaux : d’abord s’y rendre. Le plus économique (5€ A/R) est le métro Ligne 1. 30 minutes depuis le centre-ville jusqu’à Rho Fiera, terminus. Le périple n’est pas terminé, il faudra marcher un bon kilomètre et demi, passer la sécurité, pour arriver au premier pavillon. Autant pour le retour, nettement moins guilleret après 12h dans l’Expo. On peut aussi, pour peu que votre hôtel soit du côté de la gare Porta Garilbaldi prendre le RER local. La gare de la Fiera est un peu plus proche que celle du métro.
Le plus facile mais pas le plus économique consiste à prendre un taxi (+ ou -45€ en fonction de la circulation 4 à 6 personnes/voiture) et se faire déposer à la porte Roserio. On est alors directement à une des entrées, la moins fréquentée d’ailleurs.
L’Expo est longue : 2kms au moins. Elle s’articule au long d’une large allée appelée Decumano (du décumanus romain). Elle n’est pas très large, 2 à 300mètres. L’allée perpendiculaire majeure est nommée cardo. On pourrait penser que le croisement des 2 allées soit le centre, non point il est au 2/3. Une navette toutes les 7 minutes fait le tour de l’Expo. N’hésitez pas à l’utiliser si vous voulez changer de quartier, elle est climatisée et vous évitera de la fatigue.
L’Expo est longue : 2kms au moins. Elle s’articule au long d’une large allée appelée Decumano (du décumanus romain). Elle n’est pas très large, 2 à 300mètres. L’allée perpendiculaire majeure est nommée cardo. On pourrait penser que le croisement des 2 allées soit le centre, non point il est au 2/3. Une navette toutes les 7 minutes fait le tour de l’Expo. N’hésitez pas à l’utiliser si vous voulez changer de quartier, elle est climatisée et vous évitera de la fatigue.

Le plus vite possible. L’expérience montre que plus on s’approche de la fin d’une Expo plus il y a de monde. En semaine de préférence. Inutile de vous précipiter à l’ouverture (10h). Profitez de Milan. Venez plus tard pour déjeuner. Les pavillons les plus cotés ont des queues impressionnantes (40 minutes pour celui du Japon). C’est vers 18/19h que l’Expo se vide des premiers arrivés, épuisés et ne se remplit pas encore des Milanais venus profiter du ticket de soirée à tarif réduit. Un horaire idéal à mon sens serait 13h-22h. Evidemment l’Expo est encore plus superbe le soir illuminée.

On trouve des restaurants, fast foods, pizzeria etc. partout. Tous servant une nourriture prétendue saine et bio. Franchement on atteint là les limites de l’exercice du politiquement correct. Les pizzas pour 150.000 personnes ne sont pas meilleures ici ! Les points de ravitaillement les plus proches de l’allée centrale (Décumano) sont envahis aux heures des repas. Faites 50 mètres dans l’allée transversale vous trouverez d’autres snacks bien plus tranquilles. La plupart des pavillons ont des restaurants nationaux (Uruguay = steak, Corée= Barbecue, Suisse= raclette etc…) souvent d’excellente qualité. Prix parisiens. Le pavillon français accueille un chef étoilé par mois dans un restaurant panoramique. Au cœur de l’Expo se trouve un village Eataly sur le concept du slow food, plutôt bon.

Le premier pavillon (Pavillon zéro) si vous venez par le métro est celui de l’ONU. Superbe. A ne pas manquer. Et peut-être le seul à présenter tous les aspects, bons et mauvais, de la problématique « nourrir le monde ». Le pavillon coréen est exceptionnel. Expérience olfactive en prime.

Le pavillon Chinois est un régal architectural. A l’intérieur jolis champs de riz électromagnétiques ondulant sous le vent. Le président chinois vous accueille avec un petit film plein de bonnes intentions. Il partage avec le nôtre la même élégance : Incroyable que pas un réalisateur, caméraman ne lui ait dit que sa cravate était de travers !

Le pavillon de la Biélorussie est à voir de l’extérieur. Celui du Japon est un « must » absolu (comptez 40 minutes de queue et 50 minutes de visite). Celui de l’Allemagne aussi, attente en proportion.

Le pavillon britannique (pas d’attente) est hors du commun : on y arrive en traversant des jardins anglais à la hauteur d’une abeille. Il est constitué d’une immense ruche métallique connectée à une vraie ruche à Nottingham. Elles interagissent. La nuit c’est époustouflant.

Le pavillon des Emirats Arabes Unis est sans doute le plus exceptionnel. Conçu par Norman Foster (quand on a les moyens…) c’est un chef d‘œuvre d’architecture. Il sera démonté et probablement replacé à l’Expo de Dubaï en 2020. Nous aussi y serons ! Le Bouygues chinois (Vanke) s’est offert un étonnant bâtiment en forme de dragon, conçu par Liebeskind, l’architecte du musée juif de Berlin (entre autres). Au stand Belgique on trouve les meilleures frites du monde. La Russie est hardie et remporte la palme des selfies. La Pologne est surprenante, tout comme la Hongrie ou l’Uruguay. Quant à Monaco ils ont constitué un pavillon original à partir de… containers, habitat local largement répandu…

Le Bouygues chinois (Vanke) s’est offert un étonnant bâtiment en forme de dragon, conçu par Liebeskind, l’architecte du musée juif de Berlin (entre autres). Au stand Belgique on trouve les meilleures frites du monde. La Russie est hardie et remporte la palme des selfies. La Pologne est surprenante, tout comme la Hongrie ou l’Uruguay. Quant à Monaco ils ont constitué un pavillon original à partir de… containers, habitat local largement répandu…

La palme du kitsch revenant à Oman qui a édifié un rocher du roi Lion hollywoodien. Le pavillon italien (magnifique de l’extérieur) est intouchable, cause queue infinie. La Turquie a mis les grands moyens. Le Saint Siège est présent, son thème : le pain quotidien on aurait parié. Les USA, Barack et Michelle grandeur nature à l’accueil, ont quand même du mal à convaincre de la qualité de leur fooding dans un pays comme l’Italie. Plutôt sympa : Ils exposent des food trucks.

On comprendra que le Népal n’ait pas terminé les travaux. Tout comme certains « cluster » ces pavillons thématiques qui regroupent des pays plus modestes et s’articulent autour d’un thème : le riz, le cacao, le café etc…Tout devrait être terminé dans les jours qui viennent.

Et la France me direz-vous ? Le pavillon est indéniablement une réussite esthétique vu de l’extérieur. On traverse de jolis jardins pour y accéder. C’est à l’intérieur que ça se gâte. Exposition de casseroles, d’Opinel et de bouteilles. Certes dans des alcôves du plafond. Mais enfin pour un pays leader de l’agro-alimentaire et de la bonne bouffe c’est chiche, voire médiocre. N’allez pas voir le Pavillon Coréen.

Le spectacle du Cirque du Soleil commence le 13 Mai, attention : prix non inclus dans celui de l’entrée. Voilà pour une première approche, bonne visite !

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